La Saint-Vincent s'invite à Mercurey

Dom_Devillard_S_Chapuis_151  Pour la 3e fois,  Mercurey accueille la Saint-Vincent tournante . Créée et lancée par la confrérie des chevaliers du Taste-vin dans les années 30, cette fête traditionnelle est avant tout la fête des vignerons qui se retrouvent pour célébrer leur saint parton. C’est aussi la rencontre entre le monde de la vigne et les amoureux de la fête e et de notre précieux patrimoine viticole.
3 questions à Amaury Devillard, viticulteur et président de la Saint-Vincent
Magazette : pouvez-vous présenter l’appellation mercurey ?
Amaury Devillard  au cœur de la côte Chalonnaise, notre appellation, créée dans les années 30, couvre 650 ha de vignes : 90 % plantées en pinot noir et 10 % en chardonnay et s’étend sur les villages de Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu Il y a une vraie diversité de sol, de sous-sol, d’exposition, et donc de terroir. Cela donne une expression aromatique très variée.
Nos vins sont à la fois croquant en fruit, d’autres possèdent une belle matière et une profondeur pour une longue garde.
Magazette: Quel est le trait le plus remarquable de l’appellation ?
Amaury Devillard : C’est LA plus grande appellation Rouge de Bourgogne devant Gevrey-Chambertin ! Notre appellation a une notoriété nationale et planétaire. Nos vins sont à la fois authentiques  et racés dans le classicisme bourguignon avec un rapport qualité prix impressionnant. Il faut dire que nos vignerons voyagent, sont formés et bénéficient de l’expérience de leurs aînés.
Magazette : Mercurey et la Saint Vincent: toute une histoire ?
Amaury Devillard  C’est la 3e fois que Mercurey reçoit la Saint-Vincent (1962 et 1985). Mercurey a des atouts de choc : un site exceptionnel grâce à un cirque spectaculaire de vignes, agrémenté d’édifices historiques remarquables, une décoration au top à découvrir au hasard des ruelles. Chacun pourra découvrir les différents millésimes et la complexité de nos terroirs. Deux caveaux sont spécialement dédiés aux enfants. La restauration sera gourmande autour de produits bourguignons: escargots, bœuf charolais. On veut que les gens s’amusent ! Que ce soit joyeux et festif. Rassembler aussi les vignerons et les gens des 2 villages, dans un esprit amical, sans façon mais aussi élégant et raffiné.
PROGRAMME
samedi 28 janvier
7h30 : défilés des 95 sociétés de secours mutuel de la Bourgogne.
9h00 : Cérémonie au monument aux morts
9h45 : Messe célébrée en l’église de Touche, retransmise dans les deux autres églises du village.
11h : Ouverture des 13 caveaux de dégustations. Et intronisation des anciens vignerons de Mercurey place de la mairie
 
Infos sur www.mercurey2017.fr
en collaboration avec Mag’azette
Retrouvez nos dégustation vin de Bourgogne

Appellation MARSANNAY – Dans la cour des grands !

imagesAppellation  MARSANNAY-Dans la cour des grands !
1986 : une année phare pour Marsannay. Cette année-là, l’AOC rejoint la liste des appellations villages de Bourgogne (44), appellations obtenues pour les autres villages dans les années trente. Le début du renouveau pour Marsannay.
De simples bourgognes
Alors qu’ils trônaient sur les tables des ducs de Bourgogne, et des rois illustres, au fil du temps les vins de Marsannay ont perdu leur prestige, celui d’un vignoble réputé depuis des siècles. Les vins de Marsannay se vendaient alors comme de simples bourgognes. Aujourd’hui, les vins de Marsannay ont retrouvé toute leur splendeur.  « On est fier de nos terroirs ! Certaines cuvées étaient depuis toujours placées en tête des meilleurs cuvées de la côte comme les grands crus ! » assène Laurent Fournier,  l’un des vignerons piliers de l’appellation. Pour Laurent Fournier « l’appellation  explore des personnalités différentes », des vins  masculins au nord, plus élégants dans le centre et à nouveau plus carrés dans sur les coteaux du sud. Joliment appelé la « Porte d’Or de la Côte », Marsannay s’étend 240 hectares des contreforts de Dijon jusqu’au-dessus de Fixin
Et un, et deux et trois !
Cette diversité de terroirs s’exprime aussi dans les couleurs. Le Marsannay village peut être rouge, blanc et même rosé, c’est le seul cas en Bourgogne. Si le rosé ne représente que 10% de la production, il  a ses inconditionnels. D’ailleurs quelques vignerons veulent poursuivre cette tradition. Parmi eux, des vignerons de la nouvelle génération placent les rosés au même niveau que les meilleurs crus de l’appellation. Depuis 1986, que de chemin parcouru. La dernière étape de la reconnaissance pour l’appellation  sera la création des 1ers crus. Lancé en 2002, Marsannay attend avec impatience le classement de 14 de ses meilleurs climats (40% de l’AOC). Verdict : en 2017.
De belles perspectives de dégustation vin de Bourgogne
 
Christian Bernard
 
Retrouvez la sélection Marsannay 2012-2013 et les notes de dégustation sur www.arts-et-gastronomie.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 

EN TOUTE INDEPENDANCE

 
Thomas Le Courbe, chef cuisinier à domicile
Tout a débuté dès … l’enfance grâce à une grand-mère qui faisait mijoter toute la journée un plat au coin du fourneau à bois.
Ensuite, tout s’est enchaîné: apprentissage dès 16 ans, puis direction Toulouse pour se familiariser avec la cuisine du sud-Ouest. Il poursuit dans le bordelais à Saint-Emilion au côté de Philippe Estchebest, pour atterrir au Pavillon Le Doyen sur les Champs-Elysées, sous la direction de Christian Lesquer. Après une solide expérience qui a trouvé son aboutissement  auprès des plus grands , Pierre Gagnaire, Ducasse, Lameloise, Thomas le Courbe se met à son compte en 2006.
 
Plus de hiérarchie à subir, seul au commande, enfin indépendant,  mais bien seul aussi pour décrocher les tous premiers clients. Si les débuts sont difficiles, le carnet de commande se remplit. La confiance s’installe et Thomas prend son envol.
Il est heureux quand il officie chez son client : « Quand j’arrive chez la maitresse de maison, elle me confie sa cuisine. Le spectacle peut alors commencer : cuisine en direct avec  des homards vivants, découpe, cuisson… tout s’enchaîne ». Les convives s’amusent et se régalent….
Cette nouvelle manière de recevoir permet de faire la fête sans aucune contrainte : ni celle de faire les courses,  ni celle  de faire la cuisine, sans compter les restrictions des boissons alcoolisées.
Sans oublier d’adjoindre aux cours de cuisine, nos cours d’oenologie

COURS DE CUISINE EN BOURGOGNE : UNE SAUCE QUI PREND TOUJOURS BIEN  

Culinaria-cours-de-cuisine

Il court, il court …le temps. Pas le temps de tout faire, tout en essayant de tout faire. La frénésie comme mode de fonctionnement. On « fastfood », mais on prend des cours de cuisine. Un paradoxe ? Une évolution de la société qui a débuté voilà une vingtaine d’années. Cette tendance des cours de cuisine ne faiblit pas … Bien au contraire.
 
Chef cuisinier à domicile depuis 2006, Thomas Le Courbe porte un regard plein de promesse sur les cours de cuisine : « c’est sûr, il y a de l’avenir ». Et pour l’heure, la réalité ne le dément pas : les émissions de télé-réalité envahissent le PAF(*). Des boutiques de home-cooking « Ustensiles et préparation culinaire » s’ouvrent quotidiennement. Les offres de cours sont systématiquement proposées dans les hôtels-restaurants de haut standing.
 
 
Fast ou slow food ?
Nous courrons toujours autant. Voire plus ? Le fast a encore de l’avenir. En revanche, le slow food a de plus en plus d’adeptes.  Les consommateurs se renseignent sur les produits qu’ils consomment. Après les scandales de la vache folle, de la grippe aviaire…une conscience du bien-manger s’est éveillée et plus récemment la fraude à la viande de cheval.
Un besoin de consommer autrement, notamment en se remettant au fourneau ….
Comment expliquer autrement ce succès grandissant des cours de cuisine ? Jean-Paul Thibert, ancien chef étoilé à Dijon, pionner dès les années 2000 des cours de cuisine: « Après les carottes râpées du supermarché en semaine, les gens ont besoin de redécouvrir le goût du produit vrai, de l’aliment originel qui respecte le terroir. Alors le week-end,  on cuisine de  bons petits plats pour ses amis et sa famille ».
 
Pour comprendre ce phénomène sociétal, retour dans le passé.  En 68, l’heure n’est pas à cuisiner ustensiles à la main mais plutôt à créer une société différente, pavé à la main.  Les femmes se sont retrouvées derrière des bureaux, et une fois rentrées au domicile, elles  se retrouvaient quand même avec le tablier pour servir des repas non cuisinés  par manque de temps. Résultat : la génération post 68 ne sait plus cuisiner. Il faut donc réapprendre auprès d’un chef !  Et la symbolique du chef est forte dans une société en mouvance perpétuelle, en quête de repères. Il en trouve dans cette identité du chef : patron d’une brigade, père spirituel qui inspire ses seconds.
Ce sont dans les grandes villes et leurs grands établissements étoilés que les premiers cours de cuisine ont vu le jour. En Bourgogne, la famille Lorain à Joigny inaugure les premiers cours dans les années 70. C’est dans les années 90 qu’ils se démocratisent grâce aux écoles hôtelières de la région. Le mouvement prend alors de l’ampleur avec les cours dispensés par les chefs dans leurs cuisines ou dans celles des particuliers. Depuis vingt ans, la tendance est allée crescendo. Un reflet de notre société en quête d’identité…
 
Nouveaux  repères
La cuisine de nos grands-mères était surtout dictée par la nécessité de nourrir la famille. Aujourd’hui, le consommateur retrouve le plaisir du goût à travers la gastronomie. D’après Stéphane Derbord, président des restaurateurs de l’UMIH (**), « la gastronomie est un moyen d’expression, accessible à tous. La gastronomie, c’est le partage des émotions ». Tout en gardant les repères d’hier, on va à la découverte de la nouveauté. La curiosité instaure un dialogue dans l’assiette. On ajoute un nouvel ingrédient dans la soupe d’antan et tout est différent». A Pernand-Vergelesses,  Laurent Peugeot, chef étoilé du Charlemagne,  mêle avec brio innovation et tradition.
 
Vincent Bourdon, chef des Œnophiles, Thomas Le Courbe, ou l’étoilé de la Place Wilson à Dijon reconnaissent que « les émissions de téléréalité, c’est bien pour le métier. Ca remplit les écoles hôtelières ». Les téléspectateurs ont « envie de découvrir de nouveaux plats, de nouveaux ingrédients » renchérit Thomas Le Courbe. D’ailleurs, le chef du restaurant éponyme Stéphane Derbord ajoute « Les consommateurs ont du talent, de la créativité. Ils ne sont pas comme nous les pros, parfois enfermés dans des clivages traditionnels. Ils osent des accords ! Ils sont inventifs aussi  parce qu’ils n’ont pas toujours le matériel nécessaire, alors ils improvisent. D’ailleurs moins bien ne veut pas dire moins bon ». Et du moment qu’il y a un « partage authentique entre amis, c’est bien là l’essentiel », martèle M. Stéphane Derbord. … Des valeurs que partagent les chefs étoilés Cédric Burtin de l’Amaryllis à Chalon sur Saône et Jérôme Brochot, chef de son Hôtel-Restaurant Le France à Montceau-les-Mines.
 
Risque de dérives
Egalement délégué régional des maitres cuisiniers de France, Stéphane Derbord met en garde sur les dérives de cette télé-réalité qui « met en scène des émotions artificielles arrachées au candidat. La télé-réalité démocratise mais elle banalise aussi. Si la télé-réalité aboutit souvent à une démolition psychologique, un repas simple entre amis, c’est une construction qui amène à l’émotion partagée ».
 
Le chef des Œnophiles se positionne sur le même credo : « les métiers de la restauration restent des métiers difficiles. Moins qu’autrefois bien sûr, mais ces sont des métiers exigeants qui demandent beaucoup de travail ». De son côté Thomas Le Courbe déplore ce décalage entre pro et simili pro : « le  métier de restaurateur n’est pas protégé, contrairement au CAP coiffure ! N’importe qui peut monter une cuisine à domicile et acheter des plats semi-préparés. »
Comment ne pas être inondé entre les cours de cuisine-télé, les cours à domicile, les produits de supermarché et produits locaux, la multitude de labels. Comment s’y retrouver dans la patrie de la gastronomie ? Et pourtant, les Français ont  de solides points d’ancrages.
En effet, en France, « le repas fait partie de l’identité des Français», comme l’explique Jean-Robert Pitte (***). A telle enseigne que le repas gastronomique Français est inscrit depuis 2010 par l’UNESCO au patrimoine immatériel de l’humanité.
La réponse du délégué régional des maitres cuisiniers de France est simple : «  C’est à nous, professionnels, de guider, d’accompagner le consommateur. Le cap à tenir est le respect des valeurs humaines : le travail du producteur, des restaurateurs, la qualité du produit et le besoin du consommateur. »
Sans oublier d’adjoindre aux cours de cuisine, nos cours d’oenologie
Agnès Bès de Berc
(*) PAF: Paysage audio-visuel français
(**)UMIH : Union des métiers et des industries de l’hôtellerie
(***) Président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires
 
 
 

Deux grands crus pour une Saint Vincent exceptionnelle !!

comm persoLe comité d’organisation de la Saint-Vincent tournante 2015 a voulu garder le secret (presque) jusqu’au bout…
L’une des très belles surprises de cette 71 e édition c’est la dégustation exceptionnelle de deux grands crus rouges : du jamais vu dans l’histoire de cette manifestation.
Alors tout de même il faudra choisir  entre l’un ou l’autre… mais le pack dégustation (7 tickets pour 15 €) permettra de goûter l’un de ces nectars réservés pour l’occasion : un Clos Vougeot et un Echezeaux 2013. Les visiteurs devront se partager les quelques 1800 bouteilles proposées dans les caveaux. Encore plus exceptionnel, ces deux grands crus sont le résultat hors du commun d’un assemblage  entre les différentes donations de producteurs sollicités par les organisateurs.
Exemple : le Clos Vougeot dégusté représente 50 % des tous les producteurs de ce vin. Lorsque l’on sait que 80 propriétaires se le partagent, quelle chance rare de pouvoir déguster un tel Clos Vougeot ! Il faudrait remonter aux moines pour trouver un tel vin !
En tous les cas, les visiteurs ne devraient pas être déçus. Nous avons pu les goûter en avant-première et ces grands crus sont tout bonnement magnifiques : amples, suaves, fruités, d’une grande longueur, bref de quoi regretter les moines !
De magnifiques perspectives de dégustation vin de Bourgogne
Christian Bernard
 
Programme de la Saint-Vincent Tournante : ce week-end 24 et 25 janvier 2015 à Gilly-les-Cîteaux et Vougeot
www.st-vincent-tournante .fr

Marche républicaine : 2,5 millions de manifestants en province !

Dimanche 11 janvier 2015 :
Marche républicaine à Dijon : 35 000 citoyens descendus dans les rues  !
Beaucoup de dessins, de lignes, de slogans ont été écrits. Nous n’ajouterons rien à ce qui a déjà été fait. Dans le foule, notre journaliste, lui, a oublié qu’il était journaliste. Il est descendu dans les rues de sa ville natale accompagné de ses garçons, pour vivre ce moment historique. Pour leur faire ressentir ce qu’est la liberté !
Modestement, notre blog et ses rédacteurs ont  été depuis le 07 janvier Charlie. Aujourd’hui après cette marche républicaine nous sommes toujours Charlie … Le plus dur : rester Charlie.
 

Le New York Times classe la Bourgogne dans la liste des lieux où il faut aller en 2015 !

NYTIMESLe New York Times classe la Bourgogne dans la liste des lieux où il faut aller en 2015 !
La Bourgogne occupe la 15e place d’une liste des 52 endroits dans le monde qu’il faut absolument visiter en 2015. Notre région est aussi la première destination française mentionnée, loin devant l’Île-de-France en 42e position. Après Milan, Cuba, Philadelphie, Yellowstone National Park, Elqui Valley au Chili, Singapour, Durban, etc… et juste avant Lower Manhattan à New York, la Bourgogne est classée parmi les endroits à (re)découvrir.
Plusieurs raisons sont avancées pour ce choix et notamment :
l’émergence d’une nouvelle génération de vignerons et d’hôteliers
un projet de nouvelle plage au lac Kir, à Dijon, fabriquée à l’aide de 350 tonnes de sable
les lumières de Beaune, quand les principaux monuments de la ville sont éclairés la nuit par des projections d’images animées qui font revivre l’histoire de la ville
Le quotidien américain mentionne aussi la candidature des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco.
Si elle était acceptée, cela représenterait la reconnaissance mondiale d’un modèle de viticulture de terroir qui rayonne dans le monde entier
 
Seules deux destinations françaises sont retenues dans cette liste des 52 endroits qu’il faut absolument visiter en 2015 : outre la Bourgogne  et ses magnifiques possibilités de cours d’œnologie , le New York Times recommande l’Île-de-France, pour découvrir notamment la Fondation Louis Vuitton qui vient d’ouvrir au Bois de Boulogne et la Philharmonie de Paris, la toute nouvelle salle de concert conçue par Jean Nouvel.
 
 

Appellation Clos Vougeot

Le Clos de Vougeot, chateau de la Cote de Nuits

 CLOS VOUGEOT, LA LEGENDE

En Bourgogne, en pleine Côte-d’Or, sur la route des Grands Crus, le Château du Clos de Vougeot se détache au loin par l’imposante assise de ses proportions. Comme un îlot planté au milieu des vignes, ce célèbre édifice de style Renaissance, bâti au XIIe siècle est à lui seul, un symbole de la Bourgogne viticole. Son vin « le Clos Vougeot » ! L’une des plus célèbres appellations d’origine contrôlée en Bourgogne.
Passé le majestueux portail de fer, vous entrez au cœur d’un des vignobles les plus prestigieux au monde.

Avant que le Clos Vougeot ne soit ce vin classé parmi les grands crus de la côte de Nuits, il n’était qu’une liane presque insignifiante…
 
 Ici, tout a commencé…
Le vin doit son salut au christianisme ! En effet dès le début du VIe siècle, l’implantation du christianisme a nécessité la construction d’abbayes, engendrant l’extension des domaines viticoles rattachés à ces abbayes.
Ainsi l’abbaye de Cîteaux est fondée au XIe siècle par l’abbé Robert de Molesmes sur des terres offertes par de riches seigneurs bourguignons. Parmi les autres dons, des vignes que les moines cisterciens de l’abbaye de Cîteaux cultivent puis transforment en domaine viticole le long de la côte. Pour vinifier et engranger le vin, ils construisent le Clos de Vougeot : une cuverie abritant quatre pressoirs monumentaux (XIIème au XIVème siècle) à cabestan en bois de chêne ainsi qu’un vaste cellier d’une capacité de 2000 pièces de vins. Au-dessus du cellier, ils édifient un vaste grenier à la charpente monumentale qui sert de dortoir aux moines viticulteurs du domaine.
Du 12ème siècle à la Révolution, ils ont exploité ce vignoble avec exigence et intuition. L’abbaye de Cîteaux conservera la propriété du Clos de Vougeot jusqu’en 1789.
Aujourd’hui, il en résulte un Grand Cru  avec en son sein un « château », bâti autour du cellier créé par les moines. Ce prestigieux bâtiment accueille depuis 80 ans les fameux chapitres de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin.
Un  peu de terroir
La Bourgogne représente  3% des surfaces de vignes en France. Et de cette production confidentielle, les grands crus ne constituent que 1,5 % du total ! Et parmi ces grands crus, le Clos Vougeot occupe une place encore moindre : 200 000 bouteilles produites chaque année sur une surface d’environ 50 hectares, partagés entre 80 propriétaires. Chacun ayant son style propre, on peut estimer le nombre de Clos Vougeot différents à environ 80 !
Et c’est tout le paradoxe de la Bourgogne viticole : le morcellement des domaines et la mosaïque des climats. Comme dans toute la Bourgogne, la mosaïque des sols est une réalité. Ce qui fait dire à François Labet, propriétaire du  Château de la Tour, le plus important domaine en superficie de l’appellation Clos de Vougeot : « Ici, il y a une magie formidable dans chaque sol parce qu’avec le même cépage et des conditions climatiques identiques pour tous, on produit des vins différents en fonctions des climats, tous différents. Oui, il y a quelque chose de très particulier que les moines de Cîteaux ont travaillé depuis le XIe siècle et qui  a traversé les époques : la notion de terroir ! »  (Voir notre reportage « Un Château en Bourgogne »).
Terroir, sous-sol … tout part d’ici-bas. Essentiellement calcaire et légèrement argileux avec beaucoup de roches affleurantes, le sous-sol du Clos est particulier. Délimité au Nord par une petite faille,  à l’Est par une autre petite faille, à l’Ouest, à la limite des Echezeaux par une autre faille, géographiquement situé au bas de la route nationale. Ce qui fait dire à François Labet : « C’est vraiment un territoire unique et isolé. »
 
Aujourd’hui
Cinq siècles plus tard, ce clos de 50,59 ha d’un seul tenant, demeure entouré des mêmes murets. Ce grand cru en rouge exclusivement est l’une des figures de proue parmi les grands crus rouges. Le Clos de Vougeot occupe à lui seul une grande partie de la commune de Vougeot -la plus petite commune de la côte viticole-, entre Chambolle-Musigny et Flagey-Échezeaux / Vosne-Romanée. Au-dessus du Clos, le Musigny et les Grands-Échezeaux occupent le versant du coteau. En somme rien n’a changé… ou plutôt tout a été magnifié par de générations de viticulteurs et d’amateurs unis dans la même recherche d’éternité.
De magnifiques perspectives de dégustation vin de Bourgogne
 
 
LE CLOS VOUGEOT EN CHIFFRES :
– Superficie: 50, 60 ha d’un seul tenant
– 80 propriétaires dont le plus important possède 5,5 ha et le plus petit 0,14 ha
– Prix moyen pour un achat à la propriété : à partir de 70 € la bouteille
– Commune de production : Vougeot.
– Vougeot 1ers crus :  le Clos blanc et le Clos de la Perrière.
 
 
Avec la collaboration de : 
www.arts-et-gastronomie.com  et www.bourgognegastronomie.com

Une table d'exception : les chapitres du Clos Vougeot

la Confrérie des Chevaliers du Tastevin tient ici ses Chapitres : elle en fait la plus belle table d’hôte de France.
 
chapitre_clos_de_vougeot
 
Vous pénétrez ici dans l’antre des Chevaliers du Tastevin : vénérable confrérie dont vous apprendrez durant la visite qu’elle compte 12 000 chevaliers. Propriété des moines de Cîteaux jusqu’à la Révolution, il abrite depuis 1944 la confrérie des Chevaliers du Tastevin qui y tient 16 chapitres par an et sert de cadre d’exception à des soirées prestigieuses avec son vaste cellier du XIIe et les salons Renaissance qui peuvent recevoir respectivement 600 et 200 convives.
S’il y a bien un lieu, que dis-je un temple du dressage de table en France, c’est bien au Château du Clos de Vougeot.

La Saint Vincent Tournante

affiche
SAINT-VINCENT TOURNANTE 2015

 SUR LE CHEMIN DES MOINES…

 UN RETOUR AUX SOURCES INNOVANT !

    Symbole de la tradition bourguignonne, la Saint-Vincent tournante 2015 fera pourtant peau neuve, à plus d’un titre.  La 71è édition de cette grande messe viticole se déroulera les 24  et 25 janviers prochains sur les terres de Gilly-lès-Cîteaux et Vougeot. Là où tout a  commencé. Si au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, en Bourgogne ce sont ces  serviteurs les moines de l’abbaye de Cîteaux qui transformèrent une terre ingrate en sol  fertiles, des vignes insignifiantes en nectar des Dieux … pardon de Dieu. 
 
Sur le chemin des moines
En choisissant cette thématique pour la Saint Vincent 2015,  Le comité d’organisation rend hommage au rôle essentiel des moines cisterciens dans le développement de la vigne en Bourgogne et dans cet art de la dégustation vins de Bourgogne
Comme le rappelle Vincent Barbier, Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste-Vin (1) : « Entre Gilly-lès-Cîteaux et Vougeot : on est en plein pays cistercien ! Les moines de Cîteaux ont plantés les vignes du Clos de Vougeot et ont construit les châteaux du clos Vougeot et de Gilly les Cîteaux. »Si la vigne existe depuis l’Antiquité, ce sont les moines de l’abbaye de Cîteaux  qui ont donné toutes ses lettres de noblesse à ce terroir qui aujourd’hui produit les vins parmi les plus exceptionnels du monde. Le génie ces hommes de Dieu tient d’abord en leur labeur sans relâche de cette terre fainéante mais aussi à leur grande claire voyance dans leur approche géologique et scientifique du cépage, créant la notion de clos, de terroirs sur leurs terres de prédilection : le Clos Vougeot (2).
 
Peau neuve pour cette 71è édition
Pour la 1ère fois, le président du comité d’organisation est une femme : Elisabeth Vincent (3). « C’est une Saint-Vincent très particulière. Quand les années précédentes, les équipes avaient 18 mois pour se préparer, nous n’avons eu que 9 mois pour nous organiser ». En effet le village viticole de Volnay  qui devait accueillir la Saint Vincent  a du se désister après un nouvel épisode de  grêle.
Autre innovation, contrairement aux précédentes années où l’on dégustait des Villages, des 1ers crus et des grands cru,  2015 fera un en focus sur les appellations régionales, entrée de gamme des vins de Bourgogne. Certains y voient un hommage  rendu à nos terroirs ». D’autres s’interrogent : pourquoi  le fleuron de la Bourgogne, le Clos Vougeot  n’est pas mis en avant ? Surtout que l’on fête les 900ans de la première cuvée des moines au Clos de Vougeot. Cela aurait été un plus grand hommage encore que de déguster ce grand cru, fruit de la finesse et de l’opiniâtreté du labeur de nos si précieux moines cisterciens !
Le grand public, les amateurs qui chaque année se déplacent en nombre -40 000 personnes lors de la Saint Vincent 2014 à Saint Aubin – feront-ils le déplacement pour goûter du Bourgogne générique ? Mais le comité d’organisation réserve au public une surprise que l’on ne dévoilera pas !
 
 
(*) Autrefois propriété des moines de l’abbaye de Cîteaux, le château du clos Vougeot appartient depuis  1944 à la confrérie des chevaliers du taste-vin.
  
 
LA SAINT-VINCENT TOURNANTE : Créée en 1938 par la confrérie des chevaliers du taste-vin, la Saint-Vincent tournante est une fête viticole bourguignonne, placée sous le signe de Saint-Vincent, Saint patron des vignerons. Chaque année au mois de janvier, dans un village différent, cette fête populaire permet aux vignerons de se rassembler autour de leurs bannières dans un esprit de solidarité et d’entre-aide, à l’image des confréries du moyen-âge.
 

  • (1) Interview de Vincent Barbier, Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste-Vin
  • (2)  Le clos Vougeot, la légende
  • (3) Interview de Elisabeth Vincent, Première dame de la St Vincent

Avec la collaboration de : 
www.arts-et-gastronomie.com  et www.bourgognegastronomie.com

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