LA BOURGOGNE ENTRE DANS SES GRANDS JOURS !!
Manifestation "Les Portes d'Or de la Bourgogne" organisee a Chablis dans le cadre de la 13eme edition des Grands Jours de Bourgogne, le 21 mars 2016 a la Maison des Vins de Chablis et Grand Auxerrois.© BIVB  Image & Associés 2
La 14e édition des grands jours de Bourgogne, salon unique au monde, se tient du 12 au 16 mars. Toute la planète des professionnels du vin se donne rendez-vous en Bourgogne pour découvrir le millésime 2016. Un événement qui se déroule tous les deux ans et au cours duquel les producteurs présentent leurs vins. Ce salon international à ciel ouvert permet aux prescripteurs et aux journalistes du monde entier de rencontrer, au cœur même du vignoble, les producteurs de Bourgogne.
Interview de Raphaël Dubois, viticulteur et président de l’association des Grands Jours de Bourgogne.
Elijence : qu’est-ce que les Grands Jours de Bourgogne ?
Raphaël Dubois : C’est un salon international à ciel ouvert pour un public de prescripteurs : importateurs, grossistes, agents, journalistes, sommeliers. Il existe d’autres salons internationaux type Vinexpo à Bordeaux ou Prowein en Allemagne à Düsseldorf. Les grands jours qui existent depuis 19992 c’est la version bourguignonne de Vinexpo ou Prowein. L’idée c’est de faire un salon à l’image des bourguignons. Ils ne sont jamais aussi forts et pertinents que dans leurs caves, dans leur village, dans leur élément en fait. Il y a 5 jours de dégustation qui correspondent aux 5 vignobles de Bourgogne (Chablisien et Auxerrois, côte de Nuits, côte de Beaune, côte chalonnaise et mâconnais). Nous voulons immerger les prescripteurs dans les vignes, au cœur de la production. Et puis promener les visiteurs au printemps dans notre vignoble inscrit au patrimoine de l’UNESCO, c’est aussi présenter la Bourgogne sous ses meilleurs atours. L’objectif des grands jours c’est bien sûr de développer les marchés et faire des affaires.
Elijence : concrètement, que va-t-il se passer dans notre région ?
Raphaël Dubois : 14 dégustation sur 10 lieux différents. La quasi-totalité des appellations bourguignonnes sera représentée. Certaines dégustations sont regroupées sur un même site.
Elijence : quelles sont les nouveautés de cette 14e édition ?
Raphaël Dubois : certaines dégustation vin de Bourgogne ont été inversées dans le planning, exemple avec les appellations de la côte de Nuits dégustées le vendredi au lieu du mardi. Le site internet des grands jours a été entièrement revu : www.grands-jours-bourgogne.com L’Accès aux sites a été simplifié. Il y a également de nouveaux lieux de dégustation au cœur des vignes : la Léproserie de Meursault, récemment rénovée, accueille la dégustation « Trinquée de Meursault ». Le Château de Gilly-les-Cîteaux, avec « Quatuor en harmonie », propose les vins des appellations Nuits-Saint-Georges, Chambolle-Musigny, Morey-Saint-Denis et Vougeot. Une dégustation consacrée aux vins Bios aura lieu à Rully.
Elijence : combien de visiteurs attendez-vous ?
Raphaël Dubois : 2 500 prescripteurs dont 1 060 n’avaient encore jamais participé à l’évènement, seront reçus par 1 087 vignerons et viendront découvrir près de 10 000 vins en seulement 5 jours !
50 pays représentés : 1er Italie, puis, USA, Belgique, Chine, Allemagne, Japon et UK
29 % importateurs, 22 % cavistes, 9 % restaurateurs et agents commerciaux, 7 % sommeliers et journalistes
Elijence : quel est le budget de cette manifestation ?
Raphaël Dubois : Le budget de coordination des Grands Jours s’élève à 520 000 € HT auquel il faut ajouter les budgets de chaque dégustation entre 180 à 200 000 € pour les 14 manifestations soit 700 000 à 720 000 € HT.
Elijence :  les Grands Jours s’ouvrent dans quel contexte économique pour la Bourgogne ? quelle est la santé des vins de Bourgogne ?
Raphaël Dubois : la santé des vins de bourgogne est bonne. En revanche, la difficulté importante de notre région c’est d’avoir du vin à vendre !  Il est vrai que le beau millésime 2017, totalisant 1,509 million d’hectolitres, affiche un volume de production plus normal pour la Bourgogne, même si quelques appellations sont encore en deçà des moyennes. Cependant nous n’allons pas retrouver tout de suite un marché normal car nous allons mettre en vente le millésime 2016 marqué par un fort épisode de gel. L’arrivée sur les marchés, après le printemps, des premières bouteilles du millésime 2017 permettra, en partie, de compenser le manque de vins pour certaines appellations du millésime 2016. Les 6 premiers mois de transactions pour la campagne 2017-2018 (août à fin janvier) affichent un très beau volume d’échanges, au-dessus de la moyenne des 10 dernières campagnes. Cela redonne des couleurs aux sorties de propriété, en retrait sur la dernière campagne 2016-2017 (- 9 % / 2015-2016), mais qui se sont toutefois maintenues au-dessus du volume de la récolte 2016. Les vins de Bourgogne maintiennent leur part de marché en France, où ils réalisent 51 % de leurs ventes. Il serait souhaitable que les récoltes 2018, 2019 soient satisfaisantes en volume à l’image de 2017 pour permettre à la Bourogne de conserver ses parts de marché.
La Bourgogne a un atout : c’est la capacité à proposer une gamme d’appellation très large avec des appellations qui ont de très bons rapports qualité/prix, exemple : la côte chalonnaise.
Elijence : quel est pour vous votre « plus grand jour de Bourgogne » ?
Raphaël Dubois :  mon plus grand jour c’est celui à venir, que ces grands jours de Bourgogne soient un succès auprès des visiteurs.
 
Chiffres clé de la Bourgogne viticole
Production moyenne 1,34 million d’hectolitres / an
Surface : 29 mille hectares
186 millions de bouteilles vendues / an en moyenne dont 49% à l’export
Chiffre d’affaires : 1,48 milliards d’euros
2,8 % de la production française de vins
0,4 % de la production mondiale de vins
3900 domaines viticoles
288 Maisons de négoce
16 Caves Coopératives
 

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